Où VA TOUT L’OR ?
Le point de chute de l’or n’est plus un secret. Alors que l’Ouest ignore totalement l’importance stratégique de l’or physique, l’Est continue d’en accumuler à un rythme soutenu.
Depuis 2008, la Chine et l’Inde ont, à elles seules, accumulé 26 000 tonnes d’or. Soit pratiquement le montant de la production minière totale pour cette période. D’autres pays de l’Est achètent également d’importantes quantités d’or, comme la Russie, la Turquie, l’Iran et la Thaïlande.
La Chine et l’Inde ont acheté 26 000 tonnes depuis 2008
Pendant des décennies, la plupart des banques centrales occidentales ont réduit leurs avoirs en or, soit en les vendant officiellement, soit en les prêtant, soit en les cédant secrètement. Les 20 pays avec les plus grosses réserves d’or détiennent officiellement 29 000 tonnes. Je doute toutefois qu’ils n’aient ne serait-ce que 50% de ce montant sous forme physique.
Des réserves d’or physique bien inférieures aux chiffres officiels
Aucune banque centrale ne publie d’audit de son or physique
Les États-Unis, par exemple, n’ont pas fait d’audit physique complet depuis l’époque d’Eisenhower, dans les années 1950. Il est donc impossible de déterminer le montant exact de leurs réserves. Mais il serait surprenant que les États-Unis aient la moitié de leurs 8 100 tonnes sous forme physique non grevée. S’ils ne l’ont pas vendue secrètement, ils en ont très probablement prêté un pourcentage important sur le marché via l’intermédiaire des banques de négoce. Cet or physique ne reste plus à Londres et à New York. Il est acheté par la Chine et l’Inde, en passant par la Suisse. Les banques de négoce émettent ensuite une reconnaissance de dette aux banques centrales, qui n’est garantie que par du papier, étant donné que le physique ne reviendra jamais d’Asie.
L’or des banques centrales part de New York et Londres
Le mois dernier, la Suisse a importé 92 tonnes d’or du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni n’est évidemment pas un pays producteur d’or. Il s’agit donc de barres de 400 onces provenant de banques britanniques qui sont achetées par des raffineurs suisses pour être divisées en barres de 1 kg avant d’être expédiées en Chine et en Inde. La majeure partie des 33 tonnes importées des États-Unis en septembre sont également des barres de 400 onces provenant de banques de négoce américaines. La majeure partie de cet or britannique et américain vient probablement des banques centrales.
L’Allemagne a rapatrié une partie de ses 3 400 onces d’or, mais 50% de ses réserves est toujours détenu à l’étranger, avec 1 250 tonnes à New York et 440 tonnes à Londres. La majorité de l’or allemand officiellement conservé à Londres et à New York est très probablement parti en Chine ou en Inde.
Non seulement le COMEX ne dispose même pas du 1/100e des quantités physiques nécessaires pour soutenir ses contrats papiers, mais les banques de négoce d’or sont dans le même bateau. Un bateau rempli d’or-papier sans valeur qui coulera lorsque le marché découvrira qu’il y a une pénurie massive d’or physique. À ce moment-là, il sera impossible d’obtenir un prix de marché pour l’or car il n’y aura aucune offre, et ce à n’importe quel prix, en raison du manque de disponibilité d’or physique.
Dans une récente interview avec Eric King (King World News), j’évoque certains problèmes du marché de l’or ainsi que l’appétit des Chinois pour le métal jaune.
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